vendredi 26 mars 2010

Etat de l'art - Partie 2 Affective computing

Cet article suggère des modèles pour la reconnaissance des émotions, leur analyse et leur synthèse.

Les émotions sont d'une importance première chez l'être humain, puisqu'elles sont étroitement liées à sa perception. Il y a une relation réciproque entre le cortex (zone responsable du cognitif) et notre système limbique (zone responsable de nos émotions). Contrairement à ce qui ai communément pensé, à savoir que le système limbique(les émotions) est à l'antipode du cognitif, le système limbique a aussi une influence importante sur le cognitif. Les émotions ont donc un rôle plus important que la raison objective. D'une part, neurologiquement parlant, le cerveau n'a pas des limites aussi définies car l'hippocampus est le lieu où émotions et cognitifs se réunissent, d'autre part, des expériences montrent que les émotions sont vitales pour prendre une décision rationnelle. Ce qui indique que lorsque nous voulons créer une machine qui réfléchi nous devons prendre en compte autant la logique que les émotions.

L'application que W.R. Picard imagine est de faire des ordinateurs-professeurs capables d'intéragir au mieux avec leurs élèves. De distinguer au mieux l'état émotionnel de l'élève, de s'y adapter, pour minimiser l'anxiété (si on considère qu'il est capable de distinguer les 3 émotions suivantes : l'intérêt, la joie et l'anxiété) en plus d'exprimer lui même des affects. De telles machines seraient capables de passer le test de turing consistant à ce qu'un être humain dans une conversation avec cette même machine n'arrive pas à dire si c'est un humain qu'il a devant lui ou une machine.


Comment distinguer les differents aspects cognitifs, physiques ou autres des émotions. la cognition peut précéder la génération d'émotion (nous sommes souvent conscients de nos émotions). A partir de cette question, Damasio classe les émotions en primaires et secondaires. Les "primaires" sont celles où l'humain répond émotionnellement(systèmelimbic) d'abord puis il déclenche des réactions cognitives et des émotions "secondaires"(système limbic et cortex).

Picard étudie là ce qui en est mesurable à savoir les réponses physiologiques aux émotions, les symptomes des états émotionnels. Une problème subsiste néanmoins dans le fait que les réponses aux émotions change d'un individu à un autre, celà revient au problèmes d'universalité, Picard y répond en affirmant que la problèmatique s'applique à l'individu dans un seul contexte.

Le système moteur sert à communiquer sur l'état émotionnel. Il y a des signes qui révèlent les émotions de l'être humain, Lazarus avance que chaque émotion a son propre pattern de réponses somatiques d'autres parlent d'uniques patterns de mouvement de muscles faciaux. En résumé, voici les réponses "sentic" mesurables pour la reconnaissance des émotions :

-les expressions faciales : identifier les muscles sollicités en réponse à certaines émotions.
-la voix : différents features de la voix peuvent être modulés par les émotions, ces paramètres sont porteurs d'information pour distinguer les émotions.
-autres : d'autres réponses sont à envisager pour des patiens paralysés par exemple.
A noter que lorsque nous faignons une émotion il y a une différence car le volontaire et l'émotionnel passent par différents chemins dans le cerveau.

Sachant que l'être humain ne peut exprimer une émotion lorsqu'il en ressent une autre, et que selon Plutchic et clynes, toute émotion peut être un mélange d'émotions principales, on peut choisir de commencer par analyser 4 émotions basiques : la peur, la colère, la tristesse, la joie ou alors trois catégories d'émotions "éveil", "valence" et "control".
Pour classifier les émotions, nous pouvons utiliser un HMM qu'on entraîne avec des observations qui ne sont autres que les mesures des modulations et dynamiques des réponses "sentic" et symptomes émotionnels. On peut adapter l'HMM pour représenter un mélange d'émotions comme dans l'article de Popat and Picard sur le "cluster based probability model".

Picard traîte enfin tout un panel de questions éthiques relatives à l'intélligence des ordinateur, les ordinateurs capable de percevoir et d'exprimer des émotions. Elle argumente que le réel danger provient des ordinateurs pouvant agir en se basant sur des émotions et non seulement en exprimant ou en percevant des émotions. Elle persiste qu'il faut toujours concevoir ces ordinateurs de sortes que leurs émotions soient visibles par l'homme pour ne pas être un danger pour lui.

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